samedi 12 octobre 2013

Ma démarche

Travailler avec la nature plutôt que contre elle


Depuis que je fais ce métier reviennent souvent les mêmes requêtes de mes clients : Trop d'entretien ! Trop cher ! Que faire contre les attaques de ravageurs et de maladies ?
Le principal problème de la plupart des jardins urbains c'est la pauvreté de la biodiversité végétale qui entraîne également la pauvreté de la faune. L'équilibre est rompu.

Pour répondre à ces requêtes, j'ai cherché une autre façon d’envisager le jardin pour retrouver un équilibre écologique en privilégiant la biodiversité et l'association de végétaux qui se protègent, se nourrissent, accueillent les insectes et petits animaux et en recyclant les déchets verts.

Les plantes:biodiversité et bonnes associations

Pourquoi ne pas oser un joyeux mélange d'arbustes, de vivaces, de graminées, d'aromatiques et aussi de potagères.

Les associations de plantes. En installant des plantes qui se protègent et se nourrissent, on limite les interventions. Par exemple : La ciboulette protège le rosier de l'oïdium, la tanaisie repousse les pucerons, la sauge et la lavande éloignent les fourmis, la bourrache protège les salades des limaces, le trèfle fournit de l'azote...


• Les plantes sauvages. Les “mauvaises herbes” nous renseignent sur l’état de la terre et de ses carences éventuelles et en plus elles travaillent le sol à notre place.
Par exemple : le pissenlit et le plantain décompactent la terre, l’euphorbe indique l’accumulation de produits chimiques, la pâquerette un problème de lessivage... jusqu’à l’ortie qui est un signe de fertilité et un excellent engrais.


• Les potagères peuvent permettre un roulement et être remplacées quand on les récolte. Les bettes, artichauts... sont plutôt décoratifs et le feuillage de la carotte est intéressant dans un massif.


• Une haie mixte composée de végétaux aux feuillages, textures et couleurs variés a en plus l'avantage que, si une maladie ou un parasite spécifique à une espèce survient, il ne décimera pas toute la haie.
On peut choisir des végétaux qui nourrissent les oiseaux (Sureaux, sorbiers, malus Evereste... ), les papillons (buddleia, lilas...) et les abeilles (l'églantier, le crataegus...). Si elle n'est pas taillée au cordeau elle est aussi plus esthétique.

Les déchets verts

C'est dommage de jeter toute la matière organique (tonte, taille, feuilles mortes) alors qu'on peut recycler tous ces déchets verts. Ils nourrissent la terre et évitent l'apport d'engrais.

•La taille  peut être broyée (mulsh) et étendue dans les massifs pour économiser l’eau et limiter le désherbage.


• La tonte peut se mettre en paillage sur les massifs. Il faut juste la laisser sécher un temps avant de l'installer. Quand on tond régulièrement et que la coupe n'est pas trop haute, on peut la laisser sur place. Elle enrichira le gazon en lui fournissant de l'azote qui aide à la croissance.

• Les feuilles mortes laissées dans les massifs (en quantité raisonnable) à l'automne les protègeront des froids hivernaux et en se décomposant feront un bon terreau. Elles offrent aussi un abri aux insectes et petits animaux si utiles au jardin.
Par exemple : Le hérisson hiberne sous un tas de feuilles et se nourrit de limaces. Les coccinelles qui sont là au début du printemps éviteront l'invasion des pucerons...


Voilà quelques pistes que je me propose d'explorer avec vous.
En recréant un écosystème et en travaillant avec la nature vous aurez beaucoup moins de travail au jardin mais vous passerez certainement plus de temps à observer ce petit monde.
Si vous laissez votre jardin devenir acteur à part entière, il vous réservera bien des surprises et des bonheurs.



Quelques livres et DVD qui m'ont inspirée

• La bande à Timarque.
Véronique Jaoul . Autoédition

• Jardinez avec la nature.
Vincent Albouy . Edisud
• L'utilité des mauvaises herbes
Joy Griffith . Edisud
• Les poireaux préfère les fraises.
Hans Wagner . Terre vivante
• Purin d'ortie et compagnie.
Bertrand, Collaert, Petiot . Edition de terran
• Jardiner écologique.
Eric et Tina Masson. Eyrolles
DVD
• Guerre et paix au potager.
de Jean-Yves Collet

Partager la terre avec les autres espèces fait partie, pour moi, de l'attitude écologique.